Stage privé animé par Pierre Martini le 16 décembre à Grenoble

Perfectionnement technique

Après une mise en condition physiologique, musculaire et articulaire, nous avons commencé en tachi waza, à partir d’une sollicitation yakuhanmi katate dori, à étudier une forme de kokyu nage, en entrant sur tenkan, et en s’enroulant sur son axe à 180°, afin de vérifier la structure corporelle de tori, et la capacité de uke à suivre tori, pour finir par un engagement du corps.

À partir de la même saisie, on sort de la ligne d’attaque sur l’extérieur, en montant la main saisie sur la tête, afin de laisser les hanches du partenaire s’engager au maximum, pour enfin réaliser une coupe en sumi otoshi.

Même travail de gestion de l’attaque par un timing court, toujours à partir de l’entrée tenkan extérieure, la main saisie demeurant sur la cuisse, puis on engage le corps sur déplacement henka irimi derrière le partenaire sans libérer la main, pour profiter de son déséquilibre en reculant la hanche sur technique kokyu nage.

Changement d’attaque avec kata dori, à partir de laquelle on travaille sur le déséquilibre du partenaire en coupant sur l’intérieur du bras afin d’éloigner le point de contact de son centre, et ainsi de le rapprocher de celui de tori, combiné avec un léger recul de la hanche, pour terminer en nikkyo.

Même attaque, tori entre à l’extérieur, contrôle le coude de uke, puis suite à un déplacement tenkan, gère le déséquilibre en conservant son coude en extension, pour finir en sumi otoshi en prenant soin de maintenir l’extension du bras.
On peut optimiser l’entrée en se déplaçant directement derrière uke suite à la saisie, par un mouvement de corps bien centré.

On étudie maintenant une entrée précédent la saisie complète de l’épaule de tori, en montant la main sur la tête afin d’étendre le bras de uke, puis tori s’efface en kokyu nake à genoux.

On poursuit sur cette entrée, jusqu’à laisser uke passer derrière tori, qui effectue un déplacement tenkan, en contrôlant l’axe du partenaire, puis vient se placer directement derrière lui, pour terminer en kaiten nage, à partir d’un contrôle du thorax permettant de faire corps avec lui.

On termine par une entrée directe précédent la saisie complète, sur le même principe de suspension du partenaire, afin de changer le bras de contact, pour couper sur le partenaire en ikkyo.

Petite pause

On reprend sur attaque shomen uchi, en entrant sur l’extérieur, avec un contrôle du bras du partenaire au niveau de l’avant-bras et de l’épaule, de manière à installer un déséquilibre en amenant son bras jusqu’au centre, pour le laisser revenir et terminer en irimi nage. Les directions sont importantes, de même que l’ordre de réalisation. La main contrôlant le bras est fixée sur l’axe du partenaire, puis la main à l’épaule déséquilibre vers l’arrière et le bas, le tout étant dirigé par le corps et les hanches…

On réalise ensuite le même déplacement tenkan henka irimi que sur katate dori, pour conclure en kote gaeshi.
La réussite de la technique dépend de la capacité de tori à déborder uke, tout en faisant corps avec le contact sans se disperser latéralement.

Sur la même attaque et à partir de cette entrée, on se propose d’étudier ikkyo sur une distance initiale longue, que l’on raccourcit en menaçant uke sur son axe afin qu’il contrôle l’atemi en se protégeant. Il ne reste plus à tori que de se déplacer en tenkan derrière uke et de le contrôler au sol.

En reprenant le travail de suspension du partenaire à partir de l’attaque shomen uchi, par un contrôle direct du bras de uke suite à une entrée extérieure, en conservant la direction initiale de placement, par une technique de kokyu nage directe, uke chutant à 180 degré par rapport à sa position de frappe. On retrouve le même travail de gestion du partenaire en lui faisant perdre ses appuis.

On clôt le cours en proposant un enchaînement de techniques à partir de l’attaque shomen uchi.
On commence par shiho nage, puis en conservant le contrôle du coude, on pivote autour du partenaire pour contrôlant son retour en ikkyo, on change de kamae en passant au-dessus de son bras (contrôle du coude) pour se positionner en kaiten nage, pour conserver la saisie de la main et poursuivre en kote gaeshi, et enfin contrôler au sol en nikyo.

Perfectionnement pédagogique

Après un petit retard dû à un engagement de l’estomac trop important, nous nous sommes attelé à la mise en place d’une initiation à l’Aïkido au niveau d’un atelier.

Cela a permis de poser quelques questions. Qu’est-ce que l’Aïkido ? Comment faire sentir cette activité en quelques minutes sans mentir au débutant, sans se blesser et sans le blesser ?

Les quelques pistes mises en exergue sont le travail à partir du contact (en statique, les yeux fermés ou à partir d’un engagement du corps) afin de mettre en place les notions de distance, de direction, d’axe corporel, de danger, puis le déplacement afin de créer et de gérer un déséquilibre, et enfin le contrôle final.